lundi 21 septembre 2009

Les 3 Petits bouchons

Les 3 Petits bouchons auront bientôt trois ans. Depuis ce temps c'est l'un de nos cinq restaurants préférés à Montréal. Un lieu charmant pour aller faire des découvertes vinicoles.

C'est là que Michel, l'un des propriétaires, m'a parlé de la biodynamie en 2007, alors qu'on en parlait à peine dans les médias. Les vins naturels, sans produits chimiques, y sont à l'honneur.

Dernièrement j'y ai goûté un gamay qui se buvait aussi facilement qu'un excellent jus de raisin. Je n'ai pas noté le nom, mais ce que nous voulons vous dire, c'est qu'on y trouve là des bouteilles disponibles en importation privée seulement et pas à la SAQ. D'une visite à l'autre, la sélection change, ce qui fournit matière à une discussion agréable, toujours conviviale, avec des passionnés de la chose.

Bar à vins avant tout, Les 3 Petits bouchons offrent des plats savoureux, parfois inusités. Début septembre 2009, je me suis laissée tenter par un 'spaghetti bolognese et césar'. Qui d'autre sert un tel plat à Montréal ? Il s'agissait en fait de linguine, accompagnés de leur boulette de veau et d'une salade césar évidemment maison dont les anchois avaient été remplacés par du maquereau frais. Le genre de plat ludique suscitant une joie bon enfant au moment de commander comme au moment de goûter.

Mon compagnon a pris le tartare de veau vitello tomato. Il n'en restait aucun morceau à la fin, ce qui est toujours un bon signe.

Avant cela, mis en appétit par un parfum de truffes dès notre arrivée, nous avions commencé par deux verres de bulles, un cevice de vivaneau - finement apprêté, pour une toute petite portion cependant - et la pieuvre grillée, un classique de la maison toujours tendre, tièdre et très tentant. (Nous vous recommandons également la tartine de champignons en entrée et le surf and turf du moment.)

Une sélection de fromages français et québécois a terminé cet excellent repas avec, en musique de fond, le rock tonitruant de PJ Harvey !

Prix avant le boire, les taxes et le service : 70 $ + environ 15 $ pour les fromages

Nourriture : 46/50
la chef est l'une des copropriétaires

Carte des vins : 16/20
si vous aimez être surpris, vous ne serez pas déçus

Service : 10/10
affable, gentil, chaleureux, bref très 'Montréal' dans ce qu'elle a de mieux à offrir - on est vraiment vendus, on l'avoue !

Ambiance : 14/15
petit local, petit bar, courte liste de plats inscrits à l'ardoise et... longues conversations avec un personnel passionné de restauration (si c'est ce que vous recherchez)

Café : 3/5
espesso offert à 3$

Notre appréciation globale : 89/100

Pour localiser ce restaurant dans Google Maps : H2J 2L5

lundi 14 septembre 2009

Salle à manger

Le Réservoir et la Salle à manger sont parents. Le premier est plus proche du boulevard Saint-Laurent et la deuxième a ouvert ses portes plus tard, au 1302, avenue du Mont-Royal Est, venant s'ajouter aux nombreux établissements du bien nommé Plateau Mont-Royal servant ou à boire, ou à manger (ou les deux).

Le 7 septembre 2009 nous avons mangé là des clams strips ressemblant à des calmars frits sauf qu'il s'agissait de palourdes, servis avec crème sûre aux cornichons, et un tartare de saumon et de crabe avec coriandre et piments. Un parcours sans fausse note. Assis au bar en bois, nous avons opté pour des vins au verre pour accompagner ces entrées.

La présentation de la carte des vins fait très moderne. Aux catégories classiques (rosés, blancs, rouges...) sont jumelés de courts descriptifs permettant au néophyte d'y naviguer selon qu'il préfère les vins corsés, ou plutôt vifs et tranchants, ou plutôt gras, etc. Chaque catégorie contient au moins un vin disponible au verre. De plus, la carte détaille les cépages utilisés pour chaque vin.

En plat principal, Patrick a choisi les papardelle aux girolles, aux fleurs de courgettes et au gorgonzola. Ce plat végétarien a sustenté l'athlète amateur (et sérieux quand il s'agit de s'entraîner et de bien manger), même s'il y avait un peu trop de ce fromage à son goût dans ce plat de pâtes. Il l'a accompagné d'un verre de VDP des Côtes Catalanes (9,25 $).

J'ai pour ma part mangé le cerf de Boileau servi avec girolles, maïs frais, pain brioché aux pommes et une demi-pomme cuite au four dont le goût très sucré faisait sensation en bouche avec cette viande de femelle, très tendre, juste saisie. Une bien belle pièce de viande pour une assiette bien maigre, je veux dire pas lourde du tout sur l'estomac. Ma sélection au verre - un Madiran 2005 Vieilles Vignes (8,50 $) - complétait superbement le tableau.

Ce n'était pas notre première visite et ce ne sera pas la dernière... Il paraît que les desserts sont bons ; nous reviendrons.

Psst ! il y a des huîtres en saison.

Prix avant le boire, les taxes et le service : 77 $

Nourriture : 43/50

Service : 7/10
un poil approximatif, mais généralement sympa

Carte des vins : 14/20

Café : 3/5
espresso offert à 2,50 $

Ambiance : 12/15

Notre appréciation globale : 79/100

Pour localiser ce resto dans Google : H2J 1Y5

lundi 24 août 2009

À l'os

Apportez votre vin ! C'est la devise de nombreux restaurants à Montréal : vous apportez votre bouteille, vous arrivez plus lourd mais repartez théoriquement le porte-feuille plus lourd aussi puisque vous ne payez que pour la nourriture. Théoriquement parce que certains établissements gonflent la note, parfois honteusement... à l'os ?

À L'Os, c'est le nom d'un resto du boulevard Saint-Laurent appartenant à cette catégorie, ouvert autour de 2004, plusieurs mois avant notre première visite qui nous avait laissé un souvenir agréable. Alors quand une amie a décidé d'y organiser samedi dernier un souper pour son anniversaire, nous avions bien hâte d'y retourner, curieux que nous sommes.

Amères déceptions. La première est arrivée sous la forme d'un potage sans nom. Il n'était annoncé nulle part, sauf erreur. Passé la confusion itinitale (est-ce que ce potage est bien le mien ?), j'y ai goûté. S'il avait été bon, c'aurait constituté une bonne surprise, mais voilà que ce potage aux carottes avait le goût et la texture dominants de la pomme de terre. Sa garniture de champignons à l'ail massacrait et le pauvre champignon, sans revenez-y, et l'ail, brulé. Guère convaincant pour une entrée en matière.
En entrée, le gravlax de saumon a contenté au moins deux personnes à notre table. Pour 10 $, cette entrée fraîche comprenait trois ou quatre minces tranches de saumon d'environ 7 cm sur 3 accompagnées d'une généreuse portion de crème sûre à l'aneth. Quant à moi, j'ai pris l'entrée de pieuvre grillée servie avec un légume de saison, le mais, décliné en sabayon et en salade. La pieuvre, tiède et tendre à souhait, était l'une des meilleures que j'aie mangée. Donnons-leur au moins cela. En revanche, les petits grains jaunes, bien que frais, étaient beaucoup trop pimentés à mon goût.
La suite a été plus douce, grâce à la présence agréable de mes charmants compagnons de table... Lors de la prise de la commande, j'avais demandé à la serveuse si le steak de thon en croûtes de poivres avec endives caramélisées serait à peine saisi, servi bleu. Elle m'avait assuré que oui : il serait saisi. Elle a dit ces mots. Rouge à l'intérieur. Or, le morceau de thon qu'elle m'a servi était... bien cuit. Pas rouge du tout, rose.

La jeune femme m'a peut-être entendue, toujours est-il qu'elle est venue me voir et, constatant l'erreur, elle en a rajouté une couche : je le vois, votre thon est trop cuit, voulez-vous que je le rapporte ? Non, j'insiste, je vais demander au chef, je le vois de mes yeux, blabla. Elle a repris mon assiette sans faire ni une ni deux pour aller défendre sa cause à la cuisine (laquelle est complètement ouverte sur la salle à manger). Elle est revenue avec mon assiette deux minutes plus tard, non en s'excusant - ce que le délai m'avait laissée espérer - mais en défendant ledit chef ! Il a découpé ma portion dans une partie rose du poisson, a-t-elle expliqué, mes compagnons ont hérité de coupes rouges, c'est normal, il l'a mis sous la lumière, c'est la bonne cuisson. Voilà : mon assiette était revenue telle quelle.

Soupir gastronomique ici.

Pour moi, c'était rajouter l'insulte à l'injure. Hélas ! je suis une Québécoise bien élevée, je n'ose pas me plaindre à la française. Trente-deux dollars pour ce plat. Donnez-moi un steak de thon et si je vous le cuis de même, vous m'accuserez de vous prendre pour un gros poisson et de massacrer ce gros poisson que ma bonne conscience aurait dû m'éviter de commander au départ. Les autres convives ayant choisi ce plat ont semblé en obtenir satisfaction, d'après un rapide coup d'oeil à leur assiette, également garnie d'endives noircies.

Petit détail, le sytème d'air climatisé faisait défaut. Le mercure avait atteint 28.8 °C ce samedi-là. J'ai pris une douche froide en revenant de ma soirée ; je ne me rappelle pas avoir autant transpiré dans un restaurant de toute ma vie, sauf peut-être en Thaïlande avec mon amie Geneviève. D'ailleurs ma chère, la prochaine fois, nous nous envolerons à La Colombe pour y déguster le cerf que tu aimes tant, d'accord ?

Prix : 99 $ avant le boire, café, thé, les taxes et le service

Nourriture : 30/50
le menu publié sur le site web http://www.alos.ca/ diffère légèrement de celui offert sur place, par exemple la pieuvre n'est pas servie avec câprons et haricots blancs

Carte des vins : s. o.

Café : 2/5
espresso à 3 $

Service : 5/10
accueil souriant, personnel en cuisine peu avenant ; est-ce qu'on se prendrait un peu pour d'autres par ici ?

Ambiance : 9/15
musique techno, décor plutôt sobre et de bon goût, pas d'air climatisé fonctionnel lors de notre visite en août 2009, ce qui a de quoi étonner dans un endroit facturant de 32 $ à 55 $ par plat principal

Notre appréciation globale : 58/100

Pour localiser ce resto dans Google Maps : H2T 1S4

mercredi 19 août 2009

La Bottega

Papa Was a Rollin' Stone.. Between Montreal and Rome!

Excusez ce titre anglais. Il représente l'essence de cette pizzeria de la Petite Italie. Montréal y rencontre l'Italie culturellement parlant ou l'Amérique si vous préférez, avec cette reprise d'une chanson soul de l'époque Motown enterrant le bruit des conversations : à 20 h 34 précises hier soir, on a augmenté le volume de cette chanson qui résonnait déjà pas mal fort dans les toilettes, question de mettre plus d'ambiance.

Et quelle ambiance ! Le personnel de ce resto branché de la Petite-Italie est beau à voir. À deux, quatre, six, sept convives, peu importe, on y est certain de manger très bon sans attendre... sauf s'il y a une file ! Signe qui ne ment pas, le resto était bondé par un (très chaud) mardi soir ; la file d'attente se renouvelait constamment.

La faune fait autant papa Mick Jagger que sa fille. Des bourgeois bohèmes, la cinquantaine, la soixantaine, côtoient des trentenaires bien habillés ou brouillons, c'est selon, mais qui ont en commun d'apprécier une vraie bonne pizza, celle originaire de Napoli sur laquelle la plèbe mettait les restes à cuire...

C'est la meilleure pizza qu'on trouve à Montréal par les temps qui courent. Sa pâte molle prend moins de deux minutes à lever dans un four rouge trônant au fond de la salle à manger. C'est - le four et ce qui en sort - l'attraction principale de ce lieu moderne. Les garnitures se limitent à l'essentiel : huile d'olive, tomate, fromage, prosciutto et d'autres telles que celles servies dans la mère patrie. Pas d'ananas ni de poulet ici : tant mieux !

Les pizze sont offertes entre 12 $ 17 $ pour la plupart, sauf deux je j'appellerais « de luxe ». Funghi Porcini est l'une d'entre elles et je salivais comme le chien de Pavlov juste d'y penser (j'y avais goûté lors d'une précédente visite) alors j'ai commandé à nouveau cette pizza aux cèpes, mozzarella et basilic garnie de roquette et d’huile d’olive (23 $). Absolument su-ccu-lente.

Nous avions auparavant partagé des aubergines en cube sautées, des calmars frits et de petites côtelettes d'agneau, ainsi que deux sardines grillées, proposées ce jour -là et très réussies dans le genre.

Une autre entrée aussi savoureuse que populaire : les boulettes de viande en saue tomate San Marzano. Essayez-les.

Mais faites gaffe, un serveur risquerait de retirer trop vite l'assiette dans laquelle vous auriez laissé quelques bouchées. !

Service : 8/10
italien dans la forme (teint basané, style...) comme dans le fond (rapide)

Prix : 71 $ avant le boire, les taxes et le service
la formule populaire consiste à partager des entrées parmi la vingtaine proposée (entre 3 $ et 15 $) et à poursuivre avec une pizza

Nourriture : 46/50
nature, à la mode italienne, c'est une cuisine faisant bon usage de l'huile d'olive et privilégiant les ingrédients frais

Carte des vins : 15/20
plusieurs vins rouges, entre 35 $ et 500 $
quelques demi-bouteilles
notre choix : Aldar Monferrato, un vin du Piémont bon, bon, bon

Café : 4/5
espresso offert à 3 $

Ambiance : 15/15
dure à battre ! C'est animé, il y a un bar prêt de l'entrée, des nappes blanches sur les tables, on vous accueille chaleureusement, on vous sert promptement, la musique enterre le bruit des conversations voisines et au milieu de tout cela, il y a même des enfants

Note globale: 88/100

Pour localiser ce resto dans Google Maps : H2S 1K6

mercredi 5 août 2009

Rugantino


ATTENTION : Ce restaurant a fermé ses portes depuis la publication de ce billet. Pour manger du bon italien à Montréal, nul besoin de casser sa tirelire. Rugantino n'est pas bon marché, c'est vrai, mais plus accessible qu'Il Mulino (pour ne nommer que cette institution de la Petite Italie). Rugantino se trouve plus au sud, dans le Mile End, angle Saint-Laurent et Saint-Viateur.

Tirant son nom d'un personnage de la Commedia dell'arte, Rugantino propose des plats classiques du répertoire italien et quelques-uns issus d'autres cuisines.

Les pâtes que nous avons mangées étaient irréprochables : cuites juste ce qu'il faut, simplement apprêtées. Rien à redire. En revanche, le plat de viande à l'honneur ce soir-là (veau) était ordinaire.

L'entrée de thon émincé, servi tiède, nous a impressionnés. La portion était généreuse et le thon, à peine saisi, était servi sur une verdure fraîche.

Bons points pour la bonne huile d'olive, le pain et les amuse-bouches, qui font toujours plaisir. Une critique de Françoise Kayler affichée là, publiée dans le quotidien La Presse voilà plusieurs années et mentionnant cette petite attention, a confirmé ce que nous pensions : c'est un resto de facture plutôt classique, servant jour après jour les mêmes plats ou à peu près, telles ces bouchées garnies de purée de pois chiches.

Le décor ? Presque drabe. On ne s'en formalise pas, mais considérant l'offre montréalaise en matière de bonne bouffe, nous ne retournerons probablement pas chez Rugantino - sauf peut-être dans quelques années. Entre-temps, nous essayerons d'autres adresses recommandables.

Prix : 55 $ avant le boire, les taxes et le service

Nourriture : 40/50

Carte des vins : 16/20
carte exclusivement italienne, avec une vingtaine d'importations privées

Café : 3/5
espresso à 2,50$

Service : 8/10
accueil souriant, lumières tamisées durant notre visite

Ambiance : 10/15
très tranquille en ce soir de semaine ; les midis doivent être plus animés (l'entreprise Ubisoft se trouve en face)

Notre appréciation globale : 77/100

Pour localiser ce resto dans Google Maps : H2T 1S1‎

lundi 29 juin 2009

Bistro Bienville

Le Plateau Mont-Royal ne manque pas de restaurants, mais celui-là fait partie du groupe restreint d'excellents restos de quartier. (J'hésite à écrire bistro parce que ce mot comporte le mot modeste dans sa définition, ce que le Bistro Bienville n'est pas.) Il est situé au nord de l'avenue du Mont-Royal, angle Mentana et Bienville.

Dans ce coin densément peuplé de Montréal, vaut mieux y venir à pied ou à vélo plutôt qu'en auto... Non indiqué aux groupes voyageant en motorisé !

L'endroit compte 25 places dont quelques-unes au bar d'où l'on peut voir la brigade et la plongeuse à l'oeuvre. Car il n'y a pas de cuisine fermée. C'est tout petit, chaleureux, très montréalais dans l'approche et québécois dans la proposition culinaire.

Combien d'endroits servent de la tarte au homard ? Ici nous nous sommes laissés tenter par ce plat décadent (50 $), réconfortant, servi pour deux personnes. La pâte brisée était pafaite. La garniture mêlait harmonieusement oignons caramélisés, roquette, crème et un homard entier décortiqué. Il provenait du Québec.

En tout et pour tout ce mardi-là, cinq choix d'entrées dont des huîtres offertes à 2,75 $ chacune, trois plats principaux (un poisson du marché, une viande et la tarte au homard) et deux desserts, l'un au chocolat, l'autre au fromage. On oublie peut-être les fromages mais vous avez compris l'idée : nous avons affaire ici à des cuistots soucieux d'offrir peu d'exellentes choses plutôt que plein de n'importe quoi !

Entre cet endroit et les innombrables adresses de la belle province bordant les boulevards Taschereau, Saint-Martin et Sainte-Foy, il y a tout un monde (gastronomique). Prouvez-moi autrement le contraire.

Prix : 82 $ avant le boire, les taxes et le service

Nourriture : 45/50
on peut partager les plats ou pas

Carte des vins : 15/20

Café : 3/5
espresso offert à 2 $

Service : 8/10
professionnel, sans façon

Ambiance : 11/15
plus décontractée que guindée

Notre appréciation globale : 82/100

Nos commentaires (très superficiels) sur le restaurant Bienville par 29 degrés :

(Valérie, en descendant de son vélo) — On va peut-être avoir chaud là-dedans. On aurait peut-être dû choisir un restaurant avec terrasse ce soir...

(Patrick, une fois assis à l'intérieur) — On est bien. L'air circule... (en regardant alentour) C'est vraiment minuscule ! J'adore l'ambiance.

(Valérie) — Oui mais c'est un peu moins bon que Pintxo...

(Patrick) — Pourquoi tu dis ça ?

(Valérie) — Parce que je vois les cuisiniers à l'oeuvre, pendant que toi, tu vois seulement le mur derrière moi...

Pour localiser ce resto dans Google Maps : H2J 3B9

jeudi 18 juin 2009

Pintxo

Il ne restait que quelques tables disponibles lors de visite lundi dernier chez Pintxo, signe que l’endroit est fréquenté même en début de semaine. Nous y étions allés deux ou trois fois avant que le magazine enRoute ne choisisse ce resto du Plateau Mont-Royal comme l’un des 10 meilleurs restaurants canadiens en 2006.

Pintxo célèbrera bientôt son quatrième anniversaire. « J’ai toujours adoré cet endroit, je me demande pourquoi on n’est pas venus plus souvent ici », a dit Patrick en lisant la trentaine de propositions salées au menu.

Lui qui préfère les menus courts à ceux qui n’en finissent plus n’a pas été rebuté par cette liste. La plupart sont des pintxos (prononcer pint-chausse), des tapas que l’on retrouve notamment au Pays basque. Ces plats sont bien moins copieux que des des plats principaux et coûtent chacun 4 $, 5 $, 6 $, 7 $, rarement plus.

On peut les partager. C’est ce que nous avons fait.

Nous avons choisi une douzaine de ces petites assiettes. C’était assez pour nous deux. Nous avons commencé par une soupe froide : gazpacho aux fraises et poivrons rouges pour lui, potage du jour rafraîchissant, couleur et texture crème, pour moi.

Pinxto préféré de Patrick : la poêlée de calmars avec confiture d’oignons.

Pinxto préféré de Valérie : les pétoncles sur tapenade de chorizo.

Pinxto le plus étonnant : une figue farcie de jambon serrano et de fromage Mahon, un fromage à pâte semi-ferme.

Nous vous recommandons aussi le foie gras sur lit de lentilles, dont la maison nous a gratifiés d'une généreuse portion (compte tenu du prix à un chiffre), et le crabe mariné avec sa crevette grillée.

Prix : 62 $ avant le boire, les taxes et le service
menu offert à 30 $ comprenant un plat principal de votre choix et quatre pintxos choisis par le chef

Nourriture : 43/50

Carte des vins : 15/20
belle carte espagnole avec beaucoup d'importations privées de 40 $ à une centaine de dollars
notre choix : Dominio del Bendito 2007, D.O. Toro

Café : 3/5
espresso offert à 3 $

Service : 8/10
sympa, courtois, juste assez empressé

Ambiance : 12/15
chaleureuse ; il y a un foyer près de l'entrée

Notre appréciation globale: 81/100

Nos trois commentaires sur le restaurant Pintxo :
« C’est un établissement sérieux, vous n’avez pas l’impression de vous faire passer de la junk. » (Patrick)
« C’est chaleureux, pas très grand comme resto. Le fait qu'il y ait deux salles contribue sans doute à cette impression : l'une avec mur de briques et vue sur la cuisine, l'autre de facture plus moderne, à droite de l’entrée, avec œuvres d’art accrochées aux murs et spots halogènes. » (Valérie et Patrick)
« J’aime ça que ce ne soit pas situé près d’une artère comme Saint-Denis ou Saint-Laurent mais au cœur d’un quartier résidentiel. Cela fait “resto de quartier”. » (Patrick)

Commentaires d'autres sources :
17e restaurant sur 1913 restaurants critiqués sur Trip Advisor juin 2009
Magazine urbain octobre 2008

Pour localiser ce resto dans Google Maps : H2W 1M6