lundi 20 décembre 2010

Le St-Urbain



Il n'a pas encore deux ans et vogue la galère ! Un grand local percé de fenêtres, bourdonnant de convives en ce midi de milieu de semaine. Un tableau noir recouvrant un mur et présentant les dizaines de vins servis par un personnel attentif....

Le service est impeccable, de la prise du manteau jusqu'au règlement de la facture. C'est remarquable.

Quoi demander de plus d'un resto, d'un resto de quartier de surcroît ?

Celui-là est situé rue Fleury, juste à l'ouest du boulevard Saint-Laurent, à l'angle d'une rue – Saint-Urbain – plantée d'arbres matures dans cette frange résidentielle d'Ahuntsic (secteur nord de Montréal).

J'ai pris un potage à la courge et aux marrons, servi dans un bol blanc asymétrique, original, très classe. La texture était lisse, coulant doucement dans la gorge grâce à l'huile (de noix ?). J'avais privilégié cette entrée chaude aux deux autres offertes cette semaine-là dont une salade aux betteraves biologiques et au fenouil.

En plat principal, j'ai choisi les pétoncles grillés et le maquereau fumé inscrits au menu imprimé. Belle assiette, présentation là encore épurée. Deux gros pétoncles juste saisis avec, entre ceux-ci, un pavé de maquereau, grillé et non fumé, déposé sur un coulis de fenouil. Rare qu'on ait la chance de manger ce poisson gras en plat principal ; l'occasion était belle.

Musique jazz en fond sonore. Seul bémol : le St-Urbain pourrait sembler trop bruyant aux durs d'oreille. Mais pour l'ambiance, à plus forte raison quand il fait moins 20 dehors, dur à battre.

En somme, une bien belle adresse où le fond et la forme s'unissent pour créer une petite symphonie dans l'assiette des gourmets écoresponsables – aucune espèce de poisson menacée au menu ; je lève mon verre à Marc-André Royal (anciennement chez Brunoise) et à son équipe de pros.

Prix le midi  : entre 32 $ et 36 $ avant le boire, les taxes et le service

Service : 10/10
n'oubliez pas de réserver, l'endroit ayant plutôt bonne presse

Nourriture : 44/50

Ambiance : 14/15

Carte des vins : 15/20
majorité d'importations privées

Café : 4/5

Note globale: 87/100

Pour localiser ce resto dans Google Maps : H2L 1T2

samedi 11 décembre 2010

La Montée de lait


ATTENTION : Ce restaurant a fermé ses portes en 2011. La Montée de lait est née dans un petit local de la rue Villeneuve, dans le Plateau Mont-Royal, avant de deménager rue Bishop, dans le centre-ville de Montréal et à nouveau en 2010 boulevard Saint-Laurent, dans le Mile End. Pis ?

Eh bien ! c'est bon. Très bon. La formule n'a pas vraiment changé. Quatre choix de plats pour autant de services : hors d'oeuvre, entrée, plat principal, dessert, sans oublier une sélection de fromages.

J'ai opté pour la salade tiède de rattes avec canard salé et copeaux de mimolette. Une entrée copieuse, au goût légèrement doux-amer et à la texture pâteuse grâce aux pommes de terre, réconfortante en cette froidure de décembre.Patrick a pris le foie gras poêlé. Servi avec des escargots et de délicieux champignons shitake, c'était un plat salé, bon, quoique peu généreux. Ensuite il a poursuivi avec les raviolis de queue de boeuf relevés d'une sauce aux champignons. La farce avait une belle texture, cependant les pâtes étaient trop raides (pas assez cuites). Pas al dente, mais vraiment dures sous la dent. Détail qui ne nous a pas empêchés de nous régaler!

Ma côte de veau de lait était cuite à la perfection, accompagnée de légumes racines biologiques tout aussi succulents les uns que les autres, qu'il s'agisse des carottes ou encore des topinambours (l'un de mes préférés). Délectables, généreux. Prix : 23 $.

Le local (celui de l'ancien Bouchonné et auparavant, du Piatto della Nonna) est plus grand que celui de la rue Villeneuve. Haut de plafond, il est doté d'un bar et de banquettes devant lesquelles s'entassent les tables, d'un côté d'une cloison partielle. De l'autre côté, l'on voit les artisans bosser en cuisine pour faire plaisir à nos petits palais. Les pétoncles goûtés lors d'une précédente visite étaient exquis.

Cette troisième adresse semble plus fidèle à l'esprit des lieux que celle du centre-ville. Plus proche de la clientèle des débuts aussi.

Prix : 92 $ avant le boire, les taxes et le service incluant six huîtres

Service : 9/10
accueil parfois brouillon mais on leur pardonne !

Nourriture : 42/50
évitez peut-être les ravioli
le coquelet est un plat signature mais nous l'avons pas essayé

Carte des vins : 18/20
deux cartes sont proposées, la régulière contient une vaste sélection d'importations privées et l'autre, présentée dans un coffret, propose plusieurs grands crus (environ 60 $ et plus)
quelques propositions au verre mais les prix sont salés, par exemple ma plus belle découverte de la soirée, un Tête Pelée 2006 (cépage mondeuse), de Savoie, coûtait 14 $

Café : 3/5

Ambiance : 14/15
pour l'ambiance feutrée d'un repas intime, passez votre tour. Les tablées de 8, 10 convives étaient plus nombreuses que les tablées de 2, 3, 4 personnes lors de deux plus récentes visites. Bref, c'est bruyant. Peut-être trop au goût de cette femme et de cet homme ayant quitté l'endroit avant de commander quoi que ce soit, hier

Note globale: 86/100
Pour localiser ce resto dans Google Maps : H2T 1R8

vendredi 15 octobre 2010

Pyrus bistronomique

Un nouveau venu dans le quartier Laurier Est, mais pour combien de temps ? Ce restaurant offre une expérience gastronomique peut-être trop tiède pour survivre à l'hiver.

L'accueil était bien chaleureux pourtant, familier même, avec cet accent reconnaissable du Saguenay. Mais les bleuets (prononcez bleu-ai) se faisaient plutôt rares dans le dessert maison. Chiche !

Le chef, un ancien du Cirque du soleil d'après le site web, favorise l'approvisionnement le plus local possible. C'est tout à son honneur. Ainsi en est-il des vins, et le sommelier nous a dit que la sélection devrait être élargie pour offrir plus de choix, autant au verre qu'à la bouteille.

Dans les assiettes, des ingrédients frais, cuits à point, croquants dans le cas des légumes. Irréprochables, vraiment. Deux grosses crevettes ornaient mon plat de fruits de mer en sauce. Délicieuse cocotte, mais il manquait le sel. Un oubli ? Non, nous a dit le serveur ; ici, on laisse le plus possible les aliments à leur état naturel.

En plat principal, la joue de veau de mon compagnon n'a pas satisfait sa faim. Chiche (bis). Cinq mots résumant sa critique : cette cuisine manque de fantaisie.

Donc une adresse à retenir si vous voulez à tout prix manger local dans un resto du Plateau... ou si vous surveillez votre consommation de sel. Sachez cependant que ce côté très « nature » a un prix, trop élevé, à notre avis, en regard de ce qu'offre la compétition.

Prix avant le boire, les taxes et le service : voir le menu

Nourriture : 43/50

Carte des vins : 12/20
le sommelier favorise les produits nationaux et régionaux au détriment de la variété ; par exemple il n'avait qu'un vin liquoreux à proposer après le repas et c'était le même que celui proposé pour accompagner l'entrée

Service : 7/10
amical, plutôt bavard

Ambiance : 7/15
l'endroit étaut quasi désert lors de notre visite un soir de semaine

Café : 4/5

Notre appréciation globale : 73/100

Pour localiser ce restaurant dans Google Maps : H2J 1H8