vendredi 25 novembre 2011

Le Filet

Chose promise, chose due. J'avais promis en août dernier de vous parler du restaurant Le Filet. En voici notre appréciation à Patrick et à moi, tout juste sortie des eaux glacées du Saint-Laurent ! 


D'abord si vous ne connaissez pas Le Filet, c'est que nous êtes pas branché côté restos. Désolée... (Mais ne vous en faites pas, des hebdos culturels, des magazines et des rubriques-style-de-vie auront tôt fait de vous mettre sur le coup. Pourvu que vous les lisiez. Sinon, venez ici et je tenterai de vous aider dans votre quête du graal culinaire montréalais.)
Mais voilà : je m'en fous que ce soit branché ou nouveau. En autant que ce soit bon, et agréable.
Et alors ? Le Filet offre une expérience agréable par les temps qui courent.
Parlons du lieu d'abord.
C'est en plein Plateau, rue Mont-Royal Ouest, tout juste au pied du mont Royal. Je trouve que la déco n'est pas au niveau de la bouffe. Potin pipeule : lorsque nous y étions récemment le comédien Christian Bégin était au bar pour un petit verre de vino (sérieux). Il était du même avis que moi, à propos de ce décor pas rapport. Cela ne vous fait pas un pli, si ? C'est sombre, noir, cela ressemble à un club de nuit, un endroit pour aller danser ou bavarder debout. En revanche le bar comme tel, en ardoise, fait meilleure impression. Point de vue de choix pour zieuter vers le fond du local et observer les nombreux membres du personnel se démener en cuisine.

Vous pouvez voir le menu ici.

Le réputé chef exécutif Claude Pelletier du Club Chasse et Pêche et le chef  Yasu Okazaki donnent une grande place aux poissons et aux fruits de mer, seuls ou combinés avec de la viande.

Quatre salades, cinq assiettes de poisson cru, deux soupes : on a 11 choix pour commencer le repas, en plus d'une sélection quotidienne d'huîtres.


Ensuite, bon vent ! Êtes-vous du type AMPHIBIE ? MARÉE CHAUDE ? TERRESTRE ? Ou opterez-vous parmi la sélection de PÂTES FAITES ICI & RISOTTOS ? Nous avons pigé quelque plat dans chaque catégorie. Si les assiettes se partagent pour la plupart assez bien à deux, il n'y en a que pour trois ou quatre bouchées par personne. On reste parfois sur son appétit. Un brin frustrant pour les gourmands (surtout pour le point no 4 ci-dessous).

1. Salade au jikama, fenouil et agrumes : hyper fraîche et désaltérante ! Une entrée parfaite par temps chaud...

2. Cardeau : délicieux poisson cru. À découvrir.

3. Soupe de poisson : expérience mémorable au premier essai en juin 2011, expérience plus mitigée au deuxième essai en novembre 2011. Qu'on nous comprenne bien, les fonds sont maison, bien goûteux, avec des morceaux de poisson blanc. La portion est assez généreuse pour deux ou même trois bouches. Cependant la deuxième fois la consistance était plutôt liquide, un brin tomatée, moins savoureuse que la première fois, et on ne dit pas cela imbibés de nostalgie !

4. Homard, sauce hollandaise aux oursins (18 $): hou-la-la ! En voulez-vous une expérience mémorable, en voilà. Crustacé cuit juste comme il faut. Texture impeccable. C'est le grand luxe, déposé comme un joyau sur son trône de pommes de terre réduites en purée. « Juste assez de purée pour que le homard tienne dans l'assiette » précise Alexandre, notre serveur.

5. La suite était presque aussi décadente : ravioles au mascarpone et aux langoustines servies avec ris de veau et topinambours...

6. Ensuite, un hit : flétan, fenouil, rapinis avec bolets en purée. Inédit ? On n'a pas fait tous les restos de la ville pour vérifier, mais disons que la proposition de manque pas de couleur ni de goût. Très, très bon.

7. Pieuvre grillée avec moëlle et tomates cerises : pas vu les tomates, elles devaient passer incognito dans ce plat gourmand mêlant encore là la terre et la mer d'originale façon.

On pourrait continuer ainsi. On pourrait vous détailler les quatre desserts (entre 6 $ et 9 $) aux noms tout aussi originaux déclinant le thème sportif du filet : LOVE, AMORTIS, LET. Je vous recommanderais bien le pavé au sirop d'érable avec pacanes au chocolat et crème fouettée (quel smash !), mais Eric nous a dit que c'en était terminé jusqu'au printemps de ce dessert : les réserves de  sirop d'érable de la maison sont épuisées, nous a-t-il dit...

Est-ce que cela vous donne une idée de la philosophie derrière ce Filet ?


Prix pour deux : entre 120 $ et 140 $ avant le boire, les taxes et le service
Nourriture : 46/50
Carte des vins : 17/20
Service : 9/10

attentionné, Patrick Saint-Vincent (anciennment au Mövenpick, chez BU et au Caffè della Posta) accueille la clientèle avec beaucoup de gentillesse
Café : 2,5 / 5
Ambiance : 13,5 / 15
lieu très populaire ces temps-ci, il faut réserver impérativement

c'est très bruyant  
Notre appréciation globale : 88/100
Note : Nous sommes à réviser notre mode d'évaluation pour l'adapter à nos différents repas pris au resto, qui vont du bouiboui abordable à l'expérience gastronomique d'une grande table, en passant par le brunch sans carte des vins. 

Aucun commentaire:

Publier un commentaire