mercredi 31 août 2011

BU

BU est le premier bar à vin apparu à Montréal. C'est un endroit associé à différents jalons de notre vie : jeunes célibataires sans enfants, couple attendant ses premiers enfants (des jumeaux !), parents en escapade les jeudis soir.

Je me souviens d'arriver chez BU le ventre bien rond, accueillie comme d'habitude avec le sourire; Patrick Saint-Vincent officie maintenant au restaurant Le Filet (je vous en reparlerai).


BU est-il toujours un endroit recommandable près d'une décennie plus tard ?


Patrick et moi y sommes retournés récemment. Verdict : c'est toujours aussi bon. Recommandable ? Sans contredit, surtout si la simplicité vous branche.

Deux éléments font l'originalité et l'attrait de BU. D'abord, les trios de vin servis au verre. On peut commander trois verres de rouge, trois de blanc, un trio mixte, des rosés parfois, même un trio de bulles. Hé oui ! des bulles, au verre, trois fois. Pour des femmes en cavale un mardi soir, difficile de trouver plus festif. Compris ?

On peut commander un trio à l'aveugle aussi, si on cherche à être surprise.

Dans tous les cas, le personnel se fera un plaisir d'essayer de plaire à votre palais, par une méthode d'expérimentation scientifique d'essais et d'erreurs. Deux lettres sont gravées sur les coupes : B et U. BU.

À manger ? Dans l'assiette, la qualité est demeurée au rendez-vous, avons-nous constaté.
Les plats du jour comme tels se comptent sur les doigts de la Main (jeu de mots facile). Si le nombre de grandes assiettes est réduit au minimum, celles-ci sont maîtrisées, bien faites, italiennes toujours. Comme ce risotto tout simple, exquis, servi avec un fromage italien appelé taleggio. Simple, ici, parle de l'exécution et de la présentation ; cela ne signifie pas simpliste comme cet autre risotto mangé avenue Laurier, croulant sous la crème (!) et tombant vraiment sur le coeur...

Habituellement il y a une pâte au menu. À privilégier si vous êtes un afficionado des pâtes fraîches, parce qu'ici c'est quelque chose qu'on maîtrise. Dommage que la maison ait choisi de concentrer son savoir-faire dans sur un seul plat ou deux, mais rappelons-nous que c'est un bar, après tout.

Alors il faut commander de petites assiettes (chacune de 6 $ à 9$ environ) pour s'en mettre davantage sous la dent.

Les olives ascolanes, farcies et frites, sont excellentes à partager. Une anecdote à propos de ce plat signature. Je suis passée par Ascoli Piceno dans la région des Marches (Marche en italien, prononcez mar-r-qué) et j'ai pu constater ce fait étonnant : les olives ascolanes sont meilleures au Québec chez BU qu'en Italie dans la région dont la recette est issue. Qui l'eût cru ?

La bresaola maison était tendre, tranchée très mince, d'une finesse rarement vue... même en Italie !

C'est fou, hein ? Un bar à vins italien à Montréal. Deux tablées seulement le soir de notre visite, en début de semaine. Cela n'est peut-être pas représentatif de la fréquentation du lieu, enfin on le souhaite. En plus les desserts sont à l'image de ce qui précède. Il faut y aller !

Seul bémol 100 p. cent nord-américain, que je me force à inclure dans ce texte : les chaises ne sont pas des plus confortables. Pour votre cousin culturiste, cela pourrait être dur sur la fesse.

Sinon, rien à redire. Juste répéter ceci : c'est un bar...

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